Rebondir après un burn-out

Burn-out- témoignage deux ans après : la reconversion, formation et tâtonnements

J’entame aujourd’hui une série d’articles / témoignage sur mon burn-out avec trois ans de recul sur cette période. J’ai le sentiment qu’un cycle se termine, et je trouvais intéressant de me retourner sur le chemin parcouru depuis. Le regard que je pose sur les trois années qui viennent de s’écouler est, tour à tour, ému, fier, plein de compassion ou encore parfois un peu découragé de tout le chemin qu’il me reste à parcourir. J’ai eu envie de reprendre la plume pour vous embarquer avec moi dans cette traversée de trois années post burn-out où s’entremêlent souvenirs encore vivaces et prises de recul. En route !  

Cet article fait partie d’une série où je témoigne de mon burn-out lorsque c’est arrivé, puis un an, deux ans et trois ans après.

Deux ans après : que reste t’il du burn-out ?

J’entame cette deuxième année en me sentant plus à distance du burn-out. Certains souvenirs s’estompent, la morsure de la dépression s’éloigne. Je ne prends plus de traitement, je dors la nuit. Je suis dans une phase où je me sens incroyablement chanceuse de porter une petite vie après deux ans de bataille. Cette grossesse me répare et me donne envie d’ouvrir mes contenus sur d’autres “cadeaux mal emballés” de la vie. Je lance une deuxième saison du podcast sur ce thème. En parallèle, je commence ma formation de coaching, et je fais des missions de freelance en marketing pour gagner un peu d’argent. 

Je réalise cette année là combien il est facile de perdre à nouveau le nord sur ma boussole du plaisir. Au milieu de la saison 2 de mon podcast, dans lequel j’ai investi une si belle énergie au démarrage, je m’essouffle. A ce moment là, je ne sais plus vraiment quelle voix je veux porter. Alors je prends de grandes distances avec le projet “Un cadeau mal emballé” et je me recentre sur moi et sur la naissance toute proche de mon bébé. 

Mon post-partum est une grande tempête dans laquelle j’aurai bien du mal à rester debout. Mon sommeil est à nouveau perturbé, cette fois par ma nouvelle petite colocataire. J’ai souvent du mal à me rendormir après ses réveils. Deux ans après, je sens que le sommeil reste un trésor fragile. 

Reconversion vers un nouveau métier

Ma certification de coach

Dans le même temps, j’obtiens ma certification de coach après une année passionnante d’apprentissages et de rencontres. J’aime cet accompagnement résolument tourné vers l’avenir et le passage à l’action, mais je suis convaincue qu’il ne conviendrait pas à la Laura en détresse, épuisée, perdue de décembre 2019. Je me fais alors la promesse de toujours orienter ceux qui me demandent de l’aide en pleine tempête vers un professionnel de santé mentale que je ne suis pas. Je m’imagine bien en revanche me tenir aux côtés de la Laura de 2018. Celle qui se disait qu’elle n’aimait plus son métier mais qui ne savait pas quoi faire d’autre. Qui ne savait pas par quel bout prendre cette réflexion, qui voulait changer. Ou celle de 2020, qui est sorti de la tempête et commence à construire son nouveau bateau. 

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Une rencontre qui dessine un nouvel avenir

C’est une rencontre qui va rendre cela possible. Ou plutôt des retrouvailles : en 2018 justement, j’avais croisé la route d’une personne aussi souriante que déterminée : Emmanuelle. Par hasard (ou pas…) nous avions échangé sur nos vies professionnelles, les doutes qui m’habitaient, mes envies de changement, mes peurs… Elle m’avait impressionné en me racontant qu’elle venait de changer de boulot trois fois en dix-huit mois tout en étant mère célibataire ! Le souvenir de cette femme résolument libre, qui faisait voler en éclat le sacro-saint regard des autres qui me paralysait, est longtemps resté dans ma tête après ce moment partagé. 

Deux ans après mon burn-out, je lui ai proposé de prendre un café ensemble. Un café qui a duré trois heures à refaire le monde. Depuis notre rencontre, Emmanuelle était devenue entrepreneure. Elle m’a raconté comment elle connectait des projets sociaux et environnementaux aux bonnes personnes pour les développer. Et surtout, comment ces “bonnes personnes” n’étaient pas toujours celles qui avaient les compétences parfaites sur le papier mais celles qui trouvaient leur énergie en accomplissant les missions demandées. 

S’appuyer sur nos talents pour briller dans le monde

Cette conversation a éclairé un aspect de mon burn-out que je n’avais jamais vu. En fait, on a beau être quelqu’un qui a beaucoup d’énergie, quand on la met au service d’un projet qui nous prend cette énergie sans nous la rendre, à la fin de la journée on est vidé. Or nous avons tous et toutes des activités qui nous nourrissent. Celles qu’on pourrait faire pendant des heures et dont on ressort galvanisés. Ce sont nos talents, qui ne demandent qu’à briller pour peu qu’on les trouve. Et c’est ça, le métier d’Emmanuelle : mettre en lumière les talents de chacun pour qu’ils contribuent à changer notre monde. J’ai eu l’immense chance qu’elle me propose de l’apprendre à ses côtés, et ce sera la grande aventure de l’année suivante ! 

 

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