Traverser un burn-out

Burn-out et méditation

Le burn-out a changé beaucoup de choses dans ma vie, et notamment mon intérêt pour les médecines « douces ». Lorsque j’ai vu que mes problèmes de sommeil persistaient, j’ai commencé à explorer beaucoup de pratiques. Je vous propose donc une série d’article à la découverte de ces différentes méthodes pour prendre soin de soi. Parce que face au burn-out, chacun ses solutions : il n’y a pas de secret, il faut expérimenter. On commence aujourd’hui avec la méditation.

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La méditation : une pratique en pleine effervescence

La méditation c’est LE sujet dont tout le monde parle depuis quelques années maintenant. Il y a plusieurs types de méditation, je m’intéresse ici à la méditation dite “de pleine conscience”. Mais alors qu’est ce que c’est ? Méditer, c’est en quelques sortes entraîner son esprit pour améliorer son bien-être mental. 

Savez-vous combien on a de pensées chaque jour ? Environ 60 000 ! Et beaucoup d’entre elles sont en réalité les mêmes pensées qui reviennent en boucle. C’est ce qu’on appelle des ruminations, et la méditation aide à s’en libérer. Méditer, c’est également réapprendre à focaliser son attention sur l’instant présent. Et dans un monde à cent à l’heure dans lequel les distractions ne manquent pas, je crois qu’on en a tous bien besoin, et je ne suis pas étonnée que tout le monde ait envie de s’y mettre. 

On croit souvent que méditer c’est “ne pas penser”, et il est alors courant de se dire “ce n’est pas pour moi, je n’y arriverai pas !”. Alors, bonne nouvelle : effectivement c’est très compliqué d’arrêter de penser, et ce n’est pas ce que demande la méditation. C’est plutôt une pratique d’observation de ses pensées. Un peu comme si on s’allongeait dans l’herbe et qu’on regardait passer des nuages de pensées. Juste en les observant, sans chercher à les analyser, à les juger, à les retenir. On s’arrête quelques instants dans sa journée, et on observe, en ne se concentrant que sur sa respiration. Quand on médite, on part en voyage…à l’intérieur de soi. 

Cette pratique ne requiert pas de matériel spécifique : une simple chaise, ou un coussin par terre, et c’est parti ! Cependant, comme ce n’est pas toujours facile de débuter, de nombreuses outils se sont développés pour nous aider. Je pense notamment aux applications Petit Bambou et Headspace qui proposent des programmes de méditation guidée sur toutes sortes de thématiques (le sommeil, la concentration, la colère, la peur…)

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Burn-out : pourquoi la méditation peut vraiment aider 

Après avoir traversé l’épreuve du burn-out, j’ai réalisé que je vivais ma vie tambour battant, en étant finalement très peu dans le moment présent. J’étais presque constamment dans le futur, en train d’anticiper ce que j’allais faire, ce qui allait arriver ou dans le passé, en train de ruminer ce qui ne s’était pas passé comme je le voulais. Mon esprit n’était jamais au même endroit que mon corps physique : dans mon lit je pensais au boulot, mais il m’arrivait en réunion de penser à ma liste de courses ou aux amis que j’allais inviter à dîner le samedi suivant. 

C’est d’ailleurs dans la faille créée par cette déconnexion grandissante entre mon corps et mes émotions que s’est engouffré le burn-out. Pendant des mois, j’ai tenu “au mental”, en pilote automatique, alors que mon corps exprimait clairement ses limites

J’ai commencé la méditation juste après avoir été arrêtée par le médecin, et cela m’a permis de me reconnecter progressivement à ma fréquence interne, à mon corps et à mes émotions.   

“Dans le burnout, il y a un oubli de soi : de son corps, de ses limites, de ses besoins. La méditation aide à les retrouver.”

Christophe André

Je pense que la méditation agit sur le burn-out à trois niveaux : 

  • Elle permet de se sentir moins accablé par ce qui nous arrive. Je suis sortie hébétée de ces mois d’épuisement, et j’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête. Méditer après mon burn-out, c’était faire un pas de côté. Cesser de recevoir toute l’eau de la cascade directement en trombe sur la tête, pouvoir observer sa beauté d’un peu plus loin, sans pour autant chercher à l’arrêter. Cette cascade qui déferlait, c’était ma vie, et ce pas de côté, il a contribué à me sauver. 
  • La méditation permet de rétablir le lien avec le corps, un lien très souvent abîmé par le burn-out. Après avoir nié pendant des mois les besoins de mon corps, qui exprimait clairement que quelque chose n’allait pas, on s’est en quelque sorte réconciliés autour de ces quelques minutes que j’ai pris chaque jour pour l’observer simplement. 
  • Le burn-out touche souvent le même type de personne : hyper impliquées dans tout ce qu’elles font, qui ont vite tendance à prioriser leurs tâches par rapport à leurs besoins même les plus élémentaires (sommeil, pause déjeuner voire…pause pipi). Je n’avais même plus le temps de respirer profondément ne serait ce qu’une minute. Je vivais en apnée sans même m’en rendre compte : je n’en avais pas le temps. Méditer, c’est se créer une petite habitude de pause, une respiration, qu’on ancre dans son quotidien. Quelques minutes juste pour soi. 
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Mon expérience de la méditation

méditation burn-out
Photo by Matteo Di Iorio on Unsplash

Une pratique trop stricte ne mène pas loin

Comme on ne se refait pas, quand j’ai décidé de m’y mettre, je m’y suis mise…à fond. J’ai pris des abonnements, annuels tant qu’à faire, à Petit Bambou ET à Headspace, et j’ai décidé qu’à partir de maintenant je méditerais 20mn chaque matin.

Breaking news : on ne devient pas moine bouddhiste en quelques jours, et au bout d’une semaine de ce rituel je décrochais complètement pendant la méditation.

J’attendais le gong final avec impatience, je me perdais dans mes pensées. Je finissais même par me demander si mon téléphone n’avait pas bugué pour que ce soit si long ! J’avais voulu me faire du bien, et c’était devenu une corvée : j’ai très vite arrêté. 

Apprendre à méditer…à ma façon

Pourtant, la petite graine de la méditation était plantée dans mon esprit, et j’ai continué à y réfléchir. Comment faire autrement ? C’est là que j’ai découvert le très bon livre de Marianne Leenart : elle y raconte son chemin vers la méditation, avec beaucoup d’auto-dérision et d’authenticité. Elle parle de tous ses rendez-vous manqués avec la méditation, qui n’en étaient en fait pas. Car à force de tester des choses qui ne lui convenaient pas, elle a mis le doigt sur la façon de pratiquer qui lui faisait du bien. 

Juste après mon burn-out, j’ai découvert deux autres choses sur la méditation qui m’ont beaucoup aidé : 

  • La régularité, c’est la clé. Mieux vaut pratiquer cinq minutes tous les jours que trente minutes une fois de temps en temps. C’est vrai, c’est moins impressionnant, cinq minutes. On pourrait même penser que ça ne sert “à rien”. Mais en réalité cinq minutes par jour, c’est plus de trente heures passées à méditer à la fin de l’année !
  • Quand on a une légère tendance à l’hyperactivité (suivez mon regard), on peut aussi méditer différemment, en laissant filer ses pensées dans la pratique d’autres activités. Etre en train de faire quelque chose peut aider à lâcher le mental et à se mettre dans un état de méditation. J’ai testé beaucoup de choses après mon burn-out, et ce qui a le mieux marché pour moi c’est la course à pieds, les cours de céramique et le yoga. 

Dernière découverte : la cohérence cardiaque 

Lorsque j’ai pris conscience qu’il valait mieux y passer peu de temps avec régularité, j’ai réfléchi au type de méditation que je préférais. Plusieurs options possible : méditer seule, sans voix ni musique, ce qui m’a paru trop complexe. Il y a ensuite les méditations guidées des applications, mais ça ne correspond pas toujours à mes envies. C’est là que j’ai découvert la cohérence cardiaque avec l’application Respirelax et j’ai depuis adopté cette pratique ! 

Vous connaissez la cohérence cardiaque ? C’est le fait d’agir sur son rythme cardiaque par le biais de la respiration pour équilibrer son système nerveux. Cela repose sur le principe d’interaction permanente du coeur et du cerveau : quand l’un s’emballe, l’autre suit. Et inversement, calmer son coeur agit sur le calme mental. Exactement ce dont j’avais besoin pour me remettre du burn-out !

Je pratique la cohérence cardiaque en 3-6-5 : 3 fois par jour, 6 respirations par minutes, 5 minutes à chaque fois. Il suffit de choisir le mode “équilibre” dans l’application Repirelax et se laisser guider. Désormais, c’est un rendez-vous avec moi-même que je n’aime pas rater, et que je vois comme une opportunité de choisir ce que j’ai envie de vivre dans les heures à venir et de redevenir capitaine de mon bateau intérieur. Il me reste encore beaucoup à découvrir encore sur la méditation, et je dois dire que j’adore apprendre sur ce sujet. Et vous, quelles sont vos pratiques ? La méditation vous a t’elle aidé face à des difficultés (burn-out ou autre chose) ? Avez vous des recommandations de livres / podcasts / personnes sur ce sujet ? 

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13 thoughts on “Burn-out et méditation”

  1. merci pour cet article !
    C’est vrai que la méditation n’est pas toujours simple au départ, mais au bout d’un moment je suis devenue accro. J’ai commencé par des pratiques qui allient le corps à la méditation : sophrologie, nidra yoga. Ainsi en apprenant à se connecter à son corps, il était plus facile pour moi de libérer mon mental. Maintenant, je peux méditer directement, la reconnexion au corps se fait instantanément. Il y a aussi le scan corporel que je trouve assez facile d’accès, puisque l’espace est occupé par la personne qui parle et non par le vide.
    En tout cas ces pratiques sont très utiles pour éviter l’épuisement, apprendre à se connecter à son corps et lâcher son mental.

    1. Tu as tout à fait raison, méditer c’est reconnecter le corps et l’esprit. Je ne sais pas pour toi, mais pendant la période où j’allais très mal je dissociais beaucoup mon corps de mon esprit, je me sentais fâchée avec mon corps qui refusait de dormir. La méditation participe aussi de notre réconciliation. Bonne journée !

  2. J’ai moi-même fait un burn-out il y a 2 ans et la méditation m’a beaucoup aidé. Je la pratique désormais quotidiennement. J’ai aussi entendu de l’importance de la cohérence cardiaque et cela m’intéresse beaucoup. Ce sont des petites choses que l’on peut faire mais qui on un bienfait inestimable pour notre bonheur au quotidien !

  3. Très bel article ! J’ai aussi fait un burn-out l’année dernière, notamment parce que je m’étais oubliée au point de ne plus avoir de place pour ma pratique de yoga, si importante à mes yeux. Je ne commettrai plus jamais cette erreur. Après tout, on dit du yoga que c’est de la méditation en mouvement 😉 Bonne continuation !

    1. Je suis bien d’accord avec toi, le yoga c’est une très belle façon de se mettre à la méditation 🙂

  4. Cette citation de Christophe André est très juste je trouve. Je me suis mis à la méditation il n’y a pas si longtemps et cela me fait énormément de bien. J’ai ma méthode, mon rythme et mes petites habitudes mais je m’y tiens. Clairement cela peut aider face à un burn-out ! J’en suis convaincu. merci pour ce partage d’expérience

    1. « ma méthode, mon rythme et mes petites habitudes » : je suis convaincue que c’est la clé du succès ! Faire à sa sauce et à son rythme. Bonne continuation

  5. Pour moi, la régularité est très difficile, j’ai mis en place des alertes, des post-its, mais je n’arrive pas a trouver mon bien-être avec donc je lâche.

    Je trouve plus facile de le faire l’été, maintenant qu’il fait froid, c’est plus difficile.

    Vous être des maîtres Yoda, bravo a tous

    Rodney

    1. Hello, merci pour ton commentaire ! J’ai récemment lu « foutez vous la paix », un livre de Fabrice Midal qui aide à accepter toutes les fois où on « lache » 🙂 Pour le froid, un petit plaid et un coin de canapé cosy, ça peut aider ! Bonne journée

  6. Je me retrouve parfaitement dans ton article et c’est en travaillant sur la respiration et la méditation que j’ai pu sortir de l’emprise de mon burn-out. Pour ma part j’ai découvert les techniques de respiration de Bernard Michel Boissier qui m’ont été d’une grande aide et puis pour la méditation cela est arrivé par la suite naturellement et je ne suis pas adepte de technique particulière mais suis mon instinct et en écoutant mon corps et mon esprit j’ai trouvé mon axe personnel pour activer mes 7 chakras. Merci ce moment agréable en lisant ton article.

    1. Merci Eric pour ton message. Je ne connais pas Bernard Michel Boissier, je vais aller regarder. Merci car j’adore apprendre de nouvelles choses ! A bientôt !

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