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Mon burn-out à 30 ans : trop jeune pour “craquer” ?

En 2019, j’avais un ciel sans nuages au-dessus de ma tête : une bonne santé, des amis, un amoureux, un travail… En quelques mois pourtant, tout s’est effondré. Verdict : burn-out, à 30 ans seulement. 

Comme tout le monde, je savais que le burn-out existait, mais je pensais “moi ? jamais !”. Parce que mon travail ne m’avait jamais posé problème. Il n’était pas difficile physiquement, je n’étais pas une dirigeante aux multiples responsabilités, je n’avais pas 25 ans de carrière derrière moi… Autant de choses qui m’ont laissée incrédule quand j’ai compris ce que je vivais. Avant de réaliser que je suis loin d’être la seule de ma génération à traverser une telle crise. Alors, est on vraiment “trop jeune pour craquer” quand on fait un burn-out à 30 ans

 femme 30 ans burn-out larmes
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Constat : les jeunes, de plus en plus touchés par le burn-out

Les symptômes du burn-out, aggravés par l’hygiène de vie 

L’épuisement professionnel peut se traduire de différentes façons dans le corps : troubles du sommeil, perte d’appétit (ou prise de poids rapide), douleurs lombaires, réactions cutanées…Le corps nous parle mais on n’a pas appris à l’écouter, et surtout : on n’a pas toujours envie de l’écouter. 

Pour ma part, de septembre à décembre 2019, je n’ai pas réussi à dormir plus de 3h30 chaque nuit. Je m’endormais normalement, et à 2h30, comme si une alarme interne se mettait à sonner : je me réveillais en sursaut, immédiatement heurtée par un TGV de pensées angoissantes qui ne me laissaient aucun répit. Il aura fallu des mois d’insomnies, des litres de larmes et un arrêt de travail pour que le verdict tombe : burn-out. (vous pouvez lire mon témoignage complet ici). 

De 25 à 35 ans, on traverse une période trépidante de la vie, en posant les bases de notre carrière, de notre vie de famille, … Une tranche de vie passionnante mais ponctuée de sommeil fractionné, d’alimentation parfois inadaptée, de to do lists à rallonge. 

C’est aussi une période de la vie où le corps est jeune, fort, en forme. Il a beaucoup de réserves qui lui permettent de rebondir facilement, et il est donc rare qu’on s’alarme aux premiers symptômes d’épuisement. C’est pourtant paradoxalement cette résistance qui rend le burn-out encore plus explosif lorsque le corps lâche. 

On a beau avoir parfois des doutes, la peur nous fait mettre le cerveau sur “silencieux”, et le corps prend le relai…jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. C’est ce que raconte très justement Clara Vilarem à mon micro :

“Je perdais le contrôle de mon corps à 24 ans, alors que tous les signaux étaient au vert”. 

(pour écouter le puissant témoignage de Clara sur son burn-out, rendez-vous ici)

L’hygiène de vie des 25-35 ans joue également un rôle dans le phénomène d’épuisement. Quand on sent les symptômes arriver, il n’est pas rare de réagir à l’inverse des besoins réels de notre corps. On se met à sortir plus, à travailler plus pour noyer l’angoisse,  à moins bien manger, à boire davantage d’alcool, à dormir moins pour se “changer les idées”. Bref, autant d’actions qui vont à l’encontre de la bonne santé du corps et accélèrent le phénomène d’épuisement

1 jeune sur 10 menacé 

Etre confronté à un burn-out quand on est jeune, ça ressemble à une traversée du désert. Je me suis sentie très seule, au milieu de mes amis en pleine ascension professionnelle, qui semblaient s’éclater dans leur boulot… Malheureusement, cette solitude est une illusion. 

En effet, un jeune sur dix serait déjà au bord de la crise :

  • 16% des 15-29 ans présentent déjà au moins un symptôme d’épuisement professionnel
  • 64% des 18-34 ans affirment être stressés au travail
  • 12% d’entre eux déclarent se sentir vidés affectivement par leur travail (étude Technologia, 2014). 

Des chiffres inquiétants, sur lesquels le contexte actuel d’isolement ne devrait malheureusement pas avoir d’impact positif. 

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Burn-out à 30 ans : analyse du phénomène

Un mal-être qui prend racine lors de l’orientation professionnelle 

Lorsqu’on termine ses études, on est un jeune adulte pour la société, mais en réalité encore très immature sur beaucoup de sujets. A 22 ou 23 ans, il est difficile de déterminer ce que l’on a envie de faire comme métier. Alors on se laisse souvent guider par des idées reçues et des peurs héritées de l’entourage : parents, profs, copains. 

En ce qui me concerne, j’ai fait une école de commerce car c’était une voie généraliste et que je ne savais pas ce que je voudrais faire plus tard. Puis j’ai accepté un CDI dans une grande entreprise, car ça semblait rassurant. Ces choix ont été guidés par mon impression que le marché du travail était un monde difficile. Un monde dans lequel le moindre faux pas pouvait me coûter cher : se planter, ça semblait grave. (J’ai appris depuis que pour pousser, il faut bien se planter à certains moments ! :))

A 30 ans, j’avais l’impression d’être entourée d’amis qui réussissaient bien professionnellement : c’est l’âge des premières promotions, où on commence à avoir une équipe. Lorsque j’ai ressenti les premiers signes d’épuisement, je me suis vite sentie à part, dans un environnement où ce qui comptait le plus c’était le salaire et l’intitulé de poste, incluant idéalement le mot clé “manager”. Personne autour de moi n’avait encore changé de voie, et être la première à tirer la sonnette d’alarme me semblait au-dessus de mes forces. Par réflexe, je me suis donc tue, et enfermée dans ma honte

Ce que j’ai réalisé par la suite, c’est que le monde du travail est en train de changer. En effet, les jeunes actifs qui se lancent sur le marché du travail aujourd’hui changeront de métier au moins 4 à 5 fois au cours de leur vie professionnelle (source : INSEE 2019). Le changement est en train de devenir la réalité. L’ovni de nos générations, ce sera celui qui dira “j’ai bossé 35 ans dans la même entreprise”.

Malgré ce constat, la peur reste très présente. Peur du chômage, du trou dans le CV, peur de se tromper, du déracinement de l’arbre qui risquerait de faire bouger toutes les pierres posées sur les racines. Alors, souvent, on ne se met pas en mouvement avant d’y être obligé. 

Perte de sens : “mais qu’est ce que je fais là ?“

Nous sommes nombreux à lancer notre vie professionnelle sur des rails tout tracés, sans se poser de questions. Parmi ceux qui ont fait ce choix qui n’en est pas tout à fait un, on retrouve ceux qui comme moi, 5 ou 10 ans plus tard, traversent un épuisement professionnel sans comprendre ce qui leur arrive. Déjà usés, abîmés, et totalement découragés à l’idée d’empiler 35 ans de plus dans cette direction. 

Souvent, derrière cet amer constat, il y a la question du sens au travail (dont j’ai parlé dans cet article). Celle-ci survient lorsqu’on prend conscience de l’écart entre la vie qu’on avait imaginé et notre travail actuel quand on est dans un métier qui va à l’encontre de nos principes, ou qui tout simplement ne nous intéresse plus du tout. Survient alors un stress d’adaptation, voire de sur-adaptation qui peut conduire à l’épuisement

“Mais qu’est ce que je fais là ?” 

C’est la question que s’est posée très tôt Guillaume Gibault, le fondateur du Slip Français, un matin dans le RER qui l’emmenait au travail. Il raconte cette histoire au au micro du podcast Nouvel Oeil, dont je vous recommande l’écoute. Guillaume y partage comment cette prise de conscience salutaire a été à l’origine de sa très belle aventure entrepreneuriale avec le Slip Français. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi aimé :   Burn-out : le piège de la honte

Le cercle vicieux de la honte : “je suis trop jeune pour craquer”

En préparant cet article, j’ai écouté le témoignage d’Anissa sur le podcast Travail en cours, dans un épisode intitulé “Premier job, premier burn-out”. Elle y raconte la honte qu’elle a ressenti en sentant l’épuisement professionnel arriver : 

“J’ai craqué (…) j’aurais pu faire une carrière super et je n’ai pas résisté à la pression”. 

Lorsqu’on voit ses collègues qui y arrivent alors qu’on perd pied, la remise en question est immédiate : c’est moi qui n’y arrive pas, c’est moi le problème. C’est d’autant plus vrai dans les premières années de vie professionnelle, où on veut souvent s’investir à 200% pour faire nos preuves. 

Par peur du regard des autres, on s’enferme dans la honte, on cache autant que possible ce qui nous arrive et c’est malheureusement ce qui accélère drastiquement le processus de burn-out. Si le sujet de la honte vous intéresse, j’ai écrit un texte sur le sujet. 

“je n’ose pas dire que je n’y arrive pas” 

“j’ai tout pour être heureuse, il faut que je fasse des efforts”

“quand même, j’ai un travail, il y a bien pire dans la vie”

Alors oui, il y a pire dans la vie. Mais la souffrance n’est pas un concours, et penser ainsi n’aide pas vraiment. Ne pas (ou plus) se sentir à sa place et oser le dire, ce n’est pas être faible. C’est même parfois salutaire.  

jeune femme travail tard dans son lit burn-out épuisement
Picture by Victoria Heath on Unsplash

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Burn-out à 30 ans : pas de fatalité 

Les 3 leçons de mon burn-out à 30 ans 

Je parle de mon burn-out comme d’un cadeau mal emballé de la vie. Ça ne veut pas dire que je serais ravie de traverser cette épreuve à nouveau : j’y ai laissé beaucoup de plumes, et je ne souhaite à personne de passer par là. J’ai simplement choisi de voir le verre à moitié plein et d’en retenir quelques jolies leçons qui m’ont aidé à devenir la Laura que j’ai envie d’être. 

La vulnérabilité n’est pas une faiblesse

On a le droit de dire que ça ne va pas. Même si on est jeune et qu’on n’a pas un poste de PDG, une pression de malade, 25 ans de carrière derrière soi. Même si les autres y arrivent, même si on ne comprend pas pourquoi on se sent si mal : on a toujours le droit de le dire. Chacun son vécu et ses ressentis, et personne ne sait mieux que vous ce que vous ressentez. Trop jeune pour craquer, ça n’existe pas. Oser en parler, c’est aussi s’offrir l’opportunité d’obtenir de l’aide. Et si j’ai compris une chose à travers mon burn-out, c’est qu’il est indispensable de bien s’entourer.

Apprendre à poser ses limites

Pour moi, le burn-out c’est la rencontre explosive d’un contexte, parfois nocif, et d’une personne, avec ses croyances et ses façons d’agir. Dans cette rencontre, on n’a pas la main sur tout : un mauvais manager, une ambiance toxique, un contexte de harcèlement, ce sont malheureusement des choses qui peuvent arriver et qu’on ne peut pas contrôler. En revanche, on est le seul maître à bord de nos pensées, nos croyances, nos choix. On peut toujours choisir de dire non, dire stop, partir. Ça s’appelle définir ses limites et c’est très difficile surtout quand on est jeune. Mais vos limites ne sont pas les mêmes que celles des autres, ce qui fait que personne d’autre que vous ne peut les définir en ce qui vous concerne. Apprendre à dire non, c’est difficile, mais salvateur.  

Le temps est le meilleur des remède

Se reconstruire après un burn-out et aller durablement mieux, cela prend du temps. Un temps variable d’une personne à l’autre (j’en parle plus en détail ici), que nul ne peut prédire. L’avantage, si je puis dire, de traverser une période d’épuisement en étant jeune, c’est que le corps a une capacité à s’en remettre plus rapidement que pour d’autres personnes.

Mais quoiqu’il en soit, la guérison se compte a minima en mois. Une réalité par facile à avaler quand on a l’habitude d’aller très vite, j’en ai conscience. Mais j’ai aussi réalisé que plus on prend son temps, plus on se reconstruit des bases solides pour l’avenir

Changer sa vision de la réussite

J’ai récemment animé un live pour Chance.co à propos de l’ambition avec Mathieu Escoubas et Mathilde Bourmaud ( le replay ici si le sujet vous intéresse). Plus de 200 personnes ont interagi avec nous pendant ce live, et il en est ressorti un apprentissage essentiel : l’ambition et la réussite ont autant de visages que nous sommes d’humains. Chacun est en droit d’avoir sa propre vision, son propre idéal vers lequel il tend. 

Cela passe souvent par une déconstruction de ce qu’on a intégré depuis toujours : réussir, c’est gagner de l’argent, avoir un bon statut social, grimper les échelons de l’entreprise. C’est peut-être la définition de certains, mais la vôtre, quelle est-elle ? Si vous n’avez encore jamais répondu à cette question, voici un petit exercice que je vous recommande : 

  1. Installez vous confortablement sur une chaise, les yeux fermés. Puis prenez le temps de respirer, d’écouter ce qu’il se passe dans votre corps pendant 5 à 10 minutes. 
  2. Ensuite, prenez un cahier et un stylo, et répondez à ces 3 questions : 
    1. Qu’est ce que j’aime faire dans la vie ? 
    2. Qu’est ce qui me rend heureux.se de me lever le matin ? 
    3. Si je pense “ambition”, quels sont les mots que j’y associe ? Notez-les. 

En apprenant ainsi à s’écouter, soi, son corps, ses intuitions, on se protège du burn-out. Et si on est déjà en plein dedans, bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour apprendre. 

Le burn-out n’est pas un mal nécessaire pour les jeunes : pour l’éviter, il faut écrire sa propre histoire, pas celle des autres. Ensuite, comme le dit bien Clara dans le podcast : 

« Je ne peux pas me tromper en marchant sur ce chemin qui est le mien. Même s’il est plus sinueux et moins emprunté. « 

Parfois, c’est une étape difficile, dans laquelle il peut être intéressant d’être accompagné pour gagner du temps. C’est l’une de mes motivations à me former au coaching : accompagner les jeunes de demain vers LEUR alignement

Beaucoup d’espoir pour les plus jeunes générations 

Un burn-out à 30 ans, c’est une claque en plein visage, un apprentissage parfois violent. Mais aussi une opportunité de transformer sa vie, pour toutes les années qu’il nous reste à travailler…et à vivre ! Réaliser très tôt qu’on n’est plus à la bonne place pour soi, cela peut même être une grande chance : du temps gagné dont on peut se réjouir. 

Je suis également très à l’écoute des jeunes générations, et les 18-25 ans d’aujourd’hui semblent plus à l’aise que nous dans l’exercice de définir leurs limites, leur besoin de sens au travail et leurs envies. Leur vision de l’ambition est plus nuancée, moins tournée vers l’argent, davantage vers l’équilibre et le temps pour soi. Les plus jeunes veulent du sens, être heureux, et n’hésitent pas à dire quand ça ne leur va pas. Et si on osait s’inspirer d’eux ? 

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34 thoughts on “Mon burn-out à 30 ans : trop jeune pour “craquer” ?”

  1. Merci Laura pour cette analyse complète du burn-out. Bien sûr tout ce que tu dis est important mais ce que je retiendrais c’est « vulnérabilité n’est pas faiblesse ». C’est tellement vrai et tellement à contre-courant de ce que la société veut créer : des hommes parfaits ! En tant que naturopathe je redirais qu’une alimentation saine et adaptée ainsi qu’une thérapie naturelle peuvent aider à sortir du burn-out.

  2. Merci vraiment pour cet article! Heureusement qu’il y a des personnes comme vous qui en parle ouvertement et sans tabous! J’ai moi-même été touchée par le burn-out à 30 ans. Et en parler m’a vraiment permis de me rendre compte que j’étais loin d’être seule à vivre ça! Le premier pas aura été d’accepter de me soigner et de prendre soin de moi. Le second de prendre du temps pour moi pour me reconstruire et me sentir mieux dans mon corps et dans ma tête. Le troisième, et pas le moindre, aura été de démissionner et de trouver le courage et la force de dialoguer avec ma hiérarchie. Et le quatrième de retrouver un poste qui correspondait plus à me valeurs et à mes attentes. Et j’ai mis beaucoup de temps encore à me rendre compte que ce dont j’avais vraiment envie et besoin, c’était de créer mon propre job en me mettant à mon compte! En espérant que cela se concrétise vraiment un jour! Encore merci pour cet article qui fait du bien!

  3. Je suis tellement en phase avec tes propos, avec ton analyse ayant moi-même vécu des phases très difficiles en tant que cadre sous haute pression comme j’aime le dire. Nous sommes conditionnés dans un schéma (grandes études, bon boulot, belle situation pro en apparence) mais qui s’apparente pour beaucoup à un cadeau empoisonné qui nous détruit de l’intérieur. Quant au sens, il est primordial sinon on le paye cher à un moment donné ou l’autre. C’est pourquoi je me suis reconvertie et je suis maintenant coach en gestion du temps. Bravo pour ce très bel article qui en aidera plus d’un(e) !

  4. Merci pour cet article Laura. Malheureusement, personne n’est à l’abri d’un burn-out. La situation que nous vivons en ce moment est en train de laisser nos étudiants seuls face à manque de sens dans leur quotidien. Non, l’âge n’est pas une échelle de valeur pour vivre ça. C’est important d’en parler comme tu le fais.

  5. Bonjour,
    Je suis toujours étonné à quel point les médias traditionnels n’en parlent même pas alors que nous connaissons tous plusieurs personnes touchées par de mal à un moment donné.
    Merci pour l’article 😉

    1. Merci Pierre-Christophe ! Je trouve qu’on en parle quand même de plus en plus, mais souvent en chiffres, plus rarement en témoignages. Je ne veux plus que les gens aient honte de leur vécu, et c’est le fondement de ma démarche.

  6. Bonjour, et bien, je suis contente aussi d’en savoir plus sur ton vécu et ce phénomène répandu. En te lisant, j’ai eu beaucoup de gratitude pour moi-même d’avoir tjs eu cette force intérieure pour quitter toute situation et emploi qui ne me convenaient pas. Je savais dès le 1er jour d’un emploi que je n’y resterais pas longtemps 🙂 (d’ailleurs, je n’ai jamais excédé 2 ans qq part). J’ai tjs été hors norme et même si cette instabilité professionnelle a tjs été source d’inconfort et de honte, je me rends compte aujourd’hui à quel point cela a été salvateur et ô combien bénéfique pour moi ! J’ai de l’espoir aussi en lisant à la fin que les jeunes recherchent du sens dans leur emploi… !! oui !!!

    1. Bravo d’avoir su trouver en toi cette force dès le plus jeune âge, ce n’est effectivement pas donné à tout le monde 😉

  7. merci pour cet article très bien construit et très riche. Il y a de plus en plus de burn out, la faute à une époque qui va beaucoup trop vite, au souci permanent de performance, de rentabilité, qui force à l’oubli de soi et de ses besoins. Personnellement j’ai vécu le burn out deux fois (36 ans et 42 ans) à chaque fois après des événements de vie difficiles qui ne me permettaient pas de maintenir le rythme de travail habituel !! donc attention aux rechutes pour les sujets trop sensibles et trop investis, qui ont malheureusement tendance à faire passer les autres avant eux ; c’est le principe du masque à oxygène lors de dépressurisation, on le mets sur soi d’abord. Le choix de travailler de façon indépendante et d’être la seule décisionnaire de mon emploi du temps me permet de m’ajuster en cas de coup dur dans la vie.

    1. Hello Emma, j’aime beaucoup la métaphore du masque à oxygène : on commence par soi avant d’aider les autres. Et merci de rappeler en toute humilité que les rechutes arrive, il faut rester vigilant et bienveillant envers soi même !

  8. Super article ! Tu as raison, autant le faire à 30 ans pour changer sa vision du monde. C’est le type d’obstacle qui permet d’évoluer ! Cela dit il faut vois combien d’années dure la « vaccination » 🙂 et trouver les causes profondes.

  9. Merci Laura pour ce bel article. Le problème vient du fait que nous éduquons (et avons été éduqués) dans l’idée que la réussite de sa vie passe par une réussite professionnelle. Et cela peut en effet être vrai, si nous sommes capable de nous écouter pour trouver la voie qui nous correspond et non celle qui correspond aux envies de nos parents ou aux besoins de la société.
    Nous devons enseigner à nos enfants à s’écouter dès le plus jeune âge, apprendre à les soutenir et à les encourager dans la voie qui sera la leur. S’ils sont passionnés, ils trouveront un moyen de gagner leur vie dans le domaine qui leur correspond et seront bien plus épanouis.
    Merci encore pour ton article et ton blog que je garde dans mes favoris pour te suivre.

  10. Les articles sur le burnout fleurissent quelque soit la saison bien malheureusement mais, au moins, ceux qui sont ou ont été concernés ne s’en lassent pas tellement ça permet de sortir de sa solitude, de sa honte comme tu le dis si bien… Le burnout n’épargne pas les générations et on voit qu’il y a un vrai problème de fond néanmoins comme le nom de ton blog le dit « un cadeau mal emballé », ça reste un cadeau quand même et ce qui est bien c’est d’en avoir pris conscience. L’important est de sublimer ce type d’événement qui, en apparence, dramatique n’est qu’un révélateur de soi. Tel un phénix, ça permet de renaître de ses cendres et surtout, je pense, se diriger vers une meilleure connaissance de soi mais aussi plus d’authenticité, plus de vraies valeurs… S’aimer soi, s’aider soi pour une vie plus harmonieuse pour soi et avec les autres. Où en es-tu maintenant?

  11. Les articles sur le burnout fleurissent quelque soit la saison bien malheureusement mais, au moins, ceux qui sont ou ont été concernés ne s’en lassent pas tellement ça permet de sortir de sa solitude, de sa honte comme tu le dis si bien… Le burnout n’épargne pas les générations et on voit qu’il y a un vrai problème de fond néanmoins comme le nom de ton blog le dit « un cadeau mal emballé », ça reste un cadeau quand même et ce qui est bien c’est d’en avoir pris conscience. L’important est de sublimer ce type d’événement qui, en apparence, dramatique n’est qu’un révélateur de soi. Tel un phénix, ça permet de renaître de ses cendres et surtout, je pense, se diriger vers une meilleure connaissance de soi mais aussi plus d’authenticité, plus de vraies valeurs… S’aimer soi, s’aider soi pour une vie plus harmonieuse pour soi et avec les autres. Où en es-tu maintenant?

    1. Merci Caroline pour ton message. J’avance doucement sur mon propre chemin, à mon propre rythme, en essayant de garder le regard devant moi et pas sur les côtés à me comparer aux autres. Un travail quotidien finalement 😉

  12. Bonjour, merci pour ce témoignage avec beaucoup de sincérité. Beaucoup de personnes hélas se reconnaîtront. Nous sommes la génération grandes études, enchaînement de CDD, 10 ans d’efforts pour une maigre promotion. Je pense que les choses sont en train de changer et que les jeunes prennent conscience et assez tôt de ce qu’ils veulent vraiment. Avant 30 ans, on recherche juste un confort de vie, une sécurité alors on ne se pose pas de question. On accepte le 1er CDI qui se présente, on fait des concessions, on accepte de ne pas être respecté. Au-delà de 30 ans, on cherche un job avec du sens, aligné avec nos valeurs. Les choses changent et dans un sens positif !

    1. Merci Marina, effectivement les lignes bougent, parfois un peu violemment pour certains mais on avance dans la bonne direction 🙂

  13. Très joli témoignage, très sincère et emprunt d’authenticité. Pour cela Merci ! Je pense que votre article devrait être lu par de nombreux jeunes qui se mettent trop de pression pour des choix qu’ils n’ont pas voulus et faits eux-mêmes… La pression de l’entourage peut être destructrice. Belle conclusion d’article de plus pour voir en cet accident de votre vie l’occasion d’un nouveau (et bon) départ.

  14. Coucou,
    Merci beaucoup pour ton article.
    Je crois qu’en fait, beaucoup de jeunes passant par le burn-out tentent de se mentir à eux-meme pour ne pas paraître différents des autres. Ils essaient de l’ignorer jusqu’à ce que ce ne soit pas possible.
    Ton témoignage est très touchant et il aide à mieux comprendre ce qu’est le burn-out. Merci.

    Bonne soirée,
    Caroline

    1. Merci Caroline, tu as tout à fait raison : se sentir différent quand on est jeune, c’est souvent perçu comme une faiblesse : on veut rentrer dans le rang ! Et plus tard, on comprend que le « rang » est en fait un joyeux bordel composé d’humains tous différents, et c’est ce qui en fait toute la richesse 😉

  15. Article parfait … rien à rajouter … néanmoins vu le nombre de personnes que je rencontre et qui font état d’un Burn-out, il me semble grandement nécessaire de réinventer notre mode de vie à L’occidental … et d’embrasser une conception sociétale qui élève les consciences et le bien-vivre ensemble … merci pour ce partage et au plaisir de lire les prochains articles.

  16. Bonjour, l’article est vraiment émouvant, cela demande du courage d’en parler, de se mettre à nu, surtout lorsque l’on ressent de la honte, comme dirait mon ado « respect » ; faut du cran
    Vous avez vu juste, sans chercher à trouver un coupable, la société actuelle et les croyances collectives qui y sont liées sont vicieuses, pour simplifier, vous avez réussi si votre salaire dépasse tant d’euros, si vous gravissez les échelons , sans faillir , si vous êtes propriétaire, marié, avec des enfants, que vous êtes mince, etc…
    Dans le cas où vous ne répondez pas aux critères, et qu’on se laisse entraîner dans cette course contre la montre et que l’on porte attention au « qu’en dira-dira-t-on » (sans parler de la peur de se retrouver au chômage) ; l’accident arrive plus vite que l’on ne le pense (burn-out ou crise cardiaque).
    Comme vous le souligniez se préoccuper de son hygiène de vie, l’alimentation saine, un bon sommeil sont essentiels pour faire face.
    Sans oublier, notre vie intérieure, qui est tout aussi importante, prendre conscience de nos pensées, de nos croyances, de nos vraies valeurs nous permettent d’y voir plus clair, de se reconstruire, de grandir.
    Merci d’en parler pour que les personnes à qui cela arrive se rendent compte qu’ils ne sont pas des cas isolés et de les guider en transmettant votre expérience.

    1. Merci Anna, c’est vrai que les rails tout tracés sont partout, pas seulement au travail, et on n’a pas toujours le recul pour imaginer qu’il y a d’autres chemins possibles lorsqu’on est très jeune. C’est pour cette raison que j’ai envie de m’engager auprès des étudiants afin de les accompagner dans ce pas de côté parfois salutaire. Belle journée

  17. La conciliation vie professionnelle – vie privée ne permet souvent pas de gérer efficacement les multiples responsabilités du salarié au travail, dans son foyer et dans sa communauté, tout en maintenant sa bonne santé physique et psychologique , notamment pour les femmes ! En particulier avec l’augmentation de la proportion des jeunes femmes mères de famille au travail, l’absence d’une politique de conciliation travail-famille est porteuse de mal-être au travail. Les femmes sont traditionnellement beaucoup plus sensibles à la qualité de vie au travail avec les menaces sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée qui deviennent désormais un souci majeur, beaucoup plus que par le passé :
    https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-prevention-du-mal-etre-au-travail-burn-out-bore-out-brown-out

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